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Episode 59 Transcript

Did you learn another language in high school or college? Maybe you dabbled in Spanish or Italian, or maybe your parents speak a language that they never taught you and you want to learn it? Or maybe you’re traveling to Portugal and you’re thinking: Should I go through the entire Pimsleur library of Portuguese before I get there?

If you’ve ever tried to learn another language, or if you’re curious to hear from my favourite expert polyglot, then grab a cozy beverage and settle in for my conversation with Frédéric Patenaude.


Frédéric is my #1 business friend in this world of online language teaching, and he was the first guest on the podcast in 2024, where he talked about skills for reading and vocabulary acquisition, one of your most loved episodes to date! I brought him back on Let’s Speak French to talk about what it’s like to be a lifetime language learner.

He’s going to tell you how to juggle language learning and your other hobbies, what to do if you want to learn another language (other than French), and honestly he has a couple of ideas that are groundbreaking in my opinion! I can’t wait for you to hear what he has to say about his new take on French language levels and the dreaded DELF tests. If you’ve ever admired someone who speaks more than 2 languages and thought “C’est pas possible,” you’re about to change your mind when Frédéric breaks down how it’s possible to learn multiple languages when you zoom out and take a lifetime approach - and it doesn’t have to feel so overwhelming!

My challenge to you is to listen to our episode without the transcript first. Then, go back to the transcript to see what you may have missed and to find the new vocabulary phrases that we’re going to start with. T’es prêt? Allons-y!

Comme d’hab, on va commencer avec un peu de vocabulaire que tu entendras dans cette conversation avec Frédéric! 

  1. Avoir trait à quelque chose = to have to do with something - être lié à quelque chose

  2. La vingtaine: quand tu as 20 ans, 21 ans, 22 ans (20-29 ans), on dit que tu as la vingtaine.

  3. Autrement dit: dit d’une autre façon, tu peux l’utiliser pour expliquer ce que tu viens de dire

  4. Grappiller: prendre ça et là, cherry-pick

  5. Être à la portée de qqn: to be within someone’s grasp

  6. S’éparpiller: se partager; to spread yourself out; to split your time


Okay, ton objectif en ce moment c’est de trouver ce vocabulaire en écoutant cette conversation avec Frédéric!

Natalie Amgott: Donc Bonjour Frédéric et bienvenue bienvenue! C'est la deuxième fois que tu es là sur le podcast.

Frédéric: Bonjour Nathalie, Bonjour à tout le monde, donc merci de l'invitation.

Natalie Amgott: Bien sûr, et pour commencer est-ce que tu pourrais te présenter un petit peu pour les nouveaux auditeurs qui ne te connaissent pas encore.


Frédéric: Oui, absolument, je m'appelle Frédéric Patenaude et j'enseigne le français depuis environ sept ans. Et en 2023, j'ai lancé un site qui s'appelle French with Frederic, donc c'est une sorte d'abonnement pour mes élèves de niveau intermédiaire ou avancé.

Et c'est pour des gens qui s'intéressent à la culture du Québec et au français québécois, donc je suis un peu devenu un spécialiste de tout ce qui a trait au Québec et à la langue québécoise.

Par exemple, j'organise un club de lecture et cinéma pour mes élèves où j'explique en détail des romans et des films québécois, puis ensuite on en discute ensemble, et finalement j'ai aussi un podcast qui s'appelle Quebec French Podcast.

Natalie Amgott: Super, donc tu as vraiment beaucoup fait depuis 2023. Je crois que je m'étais pas rendu compte que on s'est commencé au même moment plus ou moins toi et moi.


Frédéric: Oui, bien, oui, c'est sûr que j'ai été très actif, mais maintenant je fais ça à temps plein, donc oui, j'en ai fait pas mal, mais ça a commencé tranquillement.

Natalie Amgott: Cool et est-ce que tu pourrais nous parler un peu des langues que tu parles? Parce que je sais qu'évidemment, tu parles français et anglais. Mais est-ce que tu pourrais nous parler un peu des langues que tu as apprises jusqu'ici, et ce qui t'a donné envie de te lancer dans l'apprentissage des langues?

Frédéric: Oui, c'est sûr que quand je parle de parler une langue, je vais dire que c'est une langue que, où j'ai quand même un bon niveau. Il y a plein de langues que j'ai essayé d'apprendre et que j'ai finalement abandonnées, mais il m'en reste quand même certains rudiments. On pourrait dire que je parle, en plus de l'anglais et du français, je parle l'allemand, l'italien, l'espagnol et le portugais, donc ce sont uniquement des langues européennes. Je me suis vraiment concentré là-dessus.

Puis ça a commencé assez jeune, en fait. Vers 10, 11 ans, j'ai commencé à apprendre l'anglais parce que, contrairement à ce que bien des gens pensent en tout cas, on n'est pas nécessairement forcément bilingue quand on grandit au Québec, surtout si on grandit dans un endroit plus francophone, donc où j'habitais c'était super francophone et à l'époque, on n'avait pas comme Youtube et tout ça.

Donc, il a vraiment fallu que j'apprenne l'anglais par moi-même pour aller au-delà de ce que j'apprenais à l'école

Et ensuite ça a été l'italien, ça a été comme ma deuxième langue là, qui m'a intéressé vers 15-16 ans.

Puis dans la vingtaine, c'est vraiment là que je me suis lancé dans l'apprentissage des langues avec l'espagnol, l'allemand, le portugais, le russe.

Comme j'ai dit, j'arrive pas à bien parler russe. Je l'ai comme abandonné, mais j'en ai fait quand même pendant un bout de temps et j'ai même essayé d'apprendre d'autres langues comme je disais, mais celles qui sont restées, c'est celles que j'ai nommées.

Donc ça n'a pas été un parcours linéaire. Autrement dit, quand j'ai appris, par exemple l'italien au début, ensuite je l'ai comme oublié et je me suis lancé dans l'espagnol plus tard.

Et donc on pourrait dire que jusqu'à peut être 30 ans, j'apprenais activement des langues. Puis là, après je me suis mis à seulement pratiquer de temps en temps et donc j'ai perdu beaucoup d'habiletés de parler couramment ces langues-là. 

Et j'ai recommencé un peu plus tard. Et donc dans les dernières années, je me suis remis à réapprendre les langues que j'avais apprises à les améliorer. Donc, finalement, c'est un projet que j'ai jamais pleinement terminé là, mais là, je me sens quand même bien avec ça en ce moment.

J'arrive à avoir un bon niveau dans toutes ces langues-là, même si c'est sûr que, à certains moments, je vais parler une langue mieux qu'une autre.

Natalie Amgott: Oui, donc justement, c'est un projet d'une vie d'apprendre toutes ces langues Est-ce que tu dirais que c'est…Bon, j'ai noté que tu as dit, c'est c'est pas un parcours linéaire et   Parce que dans la science d'apprentissage des langues, il y a une théorie qui s'appelle la  , et ça s'utilise aussi pour parler des sciences et de la biologie.


Mais quant aux langues, on dit que ce n'est pas, exactement comme tu as dit, c'est pas un parcours linéaire, surtout quand on est multilingue et il y aura des journées où tu parles mieux italien que l'espagnol, et le lendemain, ça pourrait être le contraire, basé sur plusieurs facteurs. Alors j'ai trouvé ça intéressant que tu dises aussi: C'est pas un parcours linéaire.

Frédéric: Oui, exactement comme t'as dit Natalie, et c'est aussi que… ben, on peut s'intéresser seulement aux langues comme notre seul hobby. Mais moi, j'ai eu d'autres hobbies dans ma vie, d'autres choses qui m'ont intéressé, et donc il y a des moments où je me…disons que je m'occupais moins des langues. Donc, ça a toujours été comme des vagues de passion et d'intérêt.

Et j'ai tendance à faire les choses comme à 100 % et pas à moitié. Donc, quand je me mets à apprendre une langue, je m'y mets à fond. Puis ensuite, s'il y a quelque chose d'autre qui m'intéresse, ben là, je vais peut-être juste les utiliser si j'en ai besoin, mais je vais pas activement essayer de les améliorer, donc ça aussi, ça fait que c'est pas linéaire, ça dépend de mon niveau de motivation là.

Natalie Amgott: Tu as parlé des hobbies - est-ce, que tu fais parfois tes autres hobbies, d’ailleurs, ce sont quoi? Et est-ce que tu les fais parfois dans les autres langues que tu apprends?


Frédéric: Oui, et non, il y a des choses qui vont bien ensemble, comme par exemple la cuisine. Ok, on peut très bien s'intéresser à la cuisine italienne, puis là, c'est une bonne façon de pratiquer son italien, de regarder par exemple des chaînes sur Youtube de cuisine en italien, Donc ça, ça va bien ensemble, il y a d'autres choses qui vont pas nécessairement bien ensemble. Comme moi, la musique, ça a été une autre passion. Ça va pas vraiment bien avec l'apprentissage des langues, parce que quand on pratique un instrument, c'est surtout comme très théorique et de la pratique, et tout ça. C'est sûr qu'il pourrait y avoir un élément culturel là, mais moi, c'est soit l'un ou l'autre, je n'arrive pas à pratiquer un instrument et à apprendre des langues en même temps, je trouve que c'est comme trop de charge mentale.

Donc c'est ça, ça a été mes deux grandes passions là, dans ma vie et malheureusement, j'arrive pas à les mélanger, à les faire ensemble.


Natalie Amgott: Oui, oui, ce serait trop à la fois, je crois, mais bon, on pourrait quand même écouter de la musique espagnole, de la musique italienne comme ça, etc. 

Frédéric: Ah oui, ça, c'est sûr, ouais.

Natalie Amgott: Donc il y a toujours cette question que les élèves me posent: faut-il, apprendre plusieurs langues? Est-ce qu'il est possible d'apprendre plusieurs langues si on est né monolingue? Et donc toi,  tu as une réponse assez nuancée que tu m'avais donnée, c'est pas nécessaire de le faire, mais c'est un hobby très gratifiant et est-ce que tu peux développer cette idée pour les gens qui veulent apprendre une autre langue, une troisième, une quatrième langue? Qu'est-ce qu'il faut savoir?

Frédéric: Bien. Premièrement, je pense qu'on peut le faire même si on a grandi monolingue là plutôt que bilingue, ou donc absolument c'est possible de le faire. Et quand je dis que c'est peut être pas pour tout le monde, c'est plus l'idée d'apprendre plein de langues comme d'être polyglotte. 

Mais je pense que juste comme au moins maîtrisé à un niveau intermédiaire, une langue de plus, c'est à la portée de tous. Mais  on a seulement 24 h dans une journée, donc il faut en plus il faut dormir, travailler et perdre plein de temps sur Tiktok et les réseaux sociaux.

Non, ça c'est pas, on n'est pas obligé, mais on passe quand même beaucoup de temps sur les sur les écrans, donc ça c'est peut être une solution de passer moins de temps sur les écrans et en mettre un peu plus sur les choses qui nous intéressent vraiment, les choses qu'on veut améliorer. Donc ça peut être le sport, c'est pas obligé d'être juste les langues.

Donc c'est pour ça que je dis, c'est pas pour tout le monde d'apprendre plein de langues, parce que chaque langue qu'on apprend, ça requiert quand même un investissement en temps, en énergie. Donc là, moi je dis qu'on peut “dater” des langues ou les marier, ok. 

Heureusement, il n'y aura pas de jaloux dans cette histoire-là, donc le mariage est un engagement n'est-ce, pas et ça demande bon évidemment temps et énergie tout ça, mais on peut aussi, heureusement, on peut s'intéresser à une langue sans vraiment s'engager à long terme, donc on peut grappiller, on peut essayer d'en apprendre plusieurs et décider finalement laquelle qui nous intéresse le plus. 

Donc c'est ça qui est un peu magique avec ça, c'est que même d'apprendre un petit peu d'une langue, ça nous donne quelque chose. Tandis que, par exemple, apprendre un petit peu de guitare ou de violon…disons que c'est pas très agréable à l'oreille.

Mais les langues, c'est magique parce que juste quelques mots ouvrent vraiment des portes de communication.

Donc je pense que c'est positif pour tout le monde. Mais apprendre plusieurs langues et essayer comme de les entretenir à un niveau élevé là, disons plus que trois bien ça, c'est quand même pas si facile que ça, tu le sais.

L'idée aussi, c'est un peu comme l'exercice: Ok, tout le monde devrait faire de l'exercice, mais pas tout le monde devrait se lancer dans des marathons, par exemple, donc c'est pas nécessairement pour tout le monde, mais c'est comme ça pour les langues bien, on peut en tirer des bénéfices. Mais ça veut pas dire que c'est pour tout le monde d'apprendre cinq/six langues.

Natalie Amgott: C'est une bonne comparaison de ce que tu as dit pour les marathons, et bon, j'ai beaucoup aimé ce que tu as dit aussi sur les écrans. Parce que souvent on me demande: mais d'où est-ce que je pourrais trouver le temps pour étudier une langue, que ce soit le français que vous apprenez déjà, si vous écoutez ce podcast ou une autre langue, où trouver le temps parmi les responsabilités de la famille, du travail, et tout ça.

Et donc je crois que ton idée de minimiser le temps sur les écrans. Bon, on sait déjà qu'on devrait minimiser nos temps sur les écrans, mais c'est vraiment une bonne manière de trouver du temps si on veut, si on peut fixer des limites de temps sur les écrans. C'est vraiment un défi pour moi, mais c'est vraiment une chose. Cette année, c'était  ma résolution de la nouvelle année de passer moins de temps sur les écrans. Alors je ne regarde plus Instagram le weekend, je le supprime de mon cellulaire. Alors pour moi, c'est vraiment une bonne idée, c'est une bonne manière de trouver ce temps qu'on gaspille peut être sur les réseaux sociaux.

Frédéric: Oui, c'est les algorithmes aussi, c'est pas juste les écrans, c'est des algorithmes qui nous rendent comme accros etaussi, qui nous font perdre notre capacité à nous concentrer. Donc ça va aussi nous aider dans d'autres aspects de notre vie, mais je dis ça, tout le monde, je pense, est affecté par ça. Mais je pense qu'apprendre une langue, ça nous aide à nous concentrer sur quelque chose, comme par exemple pratiquer un instrument ou faire du sport,   tout ce qui nous sort un peu de ces algorithmes là qui nous contrôlent.

Natalie Amgott: Tu m'as expliqué aussi quand on échangeait des courriels avant, que certaines langues demandent beaucoup plus d'efforts que d'autres. Comment est-ce que tu comparerais le niveau de difficulté selon les langues que tu connais ou que tu as essayé d'apprendre?

Frédéric: Bien, je dirais que les langues qui sont à peu près dans le même groupe comme espagnol, italien, portugais, c'est à peu près au même niveau là. Peut-être pour un anglophone, le français est un peu plus difficile.

Mais c'est très subjectif, parce que dans l'espagnol, par exemple, les temps de verbes sont plus difficiles qu'en français. Donc c'est à peu près au même niveau, je pense apprendre ces langues-là. L'allemand, on pourrait le mettre dans une classe à part, donc c'est plus difficile que l'italien, l'espagnol, mais ce n'est pas aussi difficile que les langues slaves comme le russe ou le tchèque.

Puis ensuite, ben, on tombe dans les langues qui sont vraiment exotiques, comme l'arabe, le japonais, le mandarin, et là, c'est vraiment un niveau de difficulté supérieur, et ça va prendre beaucoup plus de temps d'atteindre le même niveau, donc ça, c'est pas moi qui invente ça. Il y a des études qui ont été faites là-dessus là. Mais je pense que c'est, de mémoire, c'est comme trois fois plus de temps à peu près pour apprendre le japonais, par exemple, que le français ou l'espagnol pour atteindre un niveau égal.

Mais moi aussi, mon expérience est pas tout à fait comme les études le démontrent, donc j'ai trouvé que c'était difficile d'apprendre l'allemand. Je pense que j'ai passé à peu près deux fois plus de temps à l'étudier pour atteindre le même niveau que j'ai en italien, par exemple. Donc oui, ça dépend, c'est quoi notre langue maternelle, mais je pense qu'on peut dire que tout ce qui sort du groupe européen là, ça va être beaucoup plus difficile.

Natalie Amgott: Ouais, surtout quand il y a un système de tons. Est-ce qu'on dit “ton” d'ailleurs en français, par exemple le mandarin?

Frédéric: Je pense que oui, oui c'est des tons, exactement.

Natalie Amgott: J’avais ça enn tête de mon cours de linguistique, mais ouais donc, par exemple, pour le mandarin, je me suis spécialisée en mandarin et en français à l'université, il y avait un semestre presque tout un semestre le premier semestre où on se focalise sur les tons. Ça s'appelle le pinyin. Et on commence à dire Bonjour, comment ça va, mais c'est vraiment plutôt de distinguer les sons différents, parce que, pendant les deux premières semaines, je me suis dit: J'entends pas la différence entre ma, ma, ma, ma (en mandarin). C'est pareil pour moi, pourquoi est-ce que  j'entends pas la différence? 

Donc je crois que pour nous aussi, les Anglophones ou les Francophones aussi, d'apprendre une langue où il y a les tons, c'est vraiment difficile parce qu'on n'a pas ça dans nos langues.

Frédéric: Oui, exactement. Donc c'est un, c'est plus un engagement. Donc c'est pour ça, je reviens à ce que je disais: des fois, il y a des gens qui me disent: Pourquoi t'as pas essayé d'apprendre, mettons une langue autre qu'une langue européenne comme justement le mandarin?

Mais j'ai essayé, et je me suis rendu compte que si je voulais vraiment avoir un niveau intéressant là-dedans, il aurait fallu que j'y mette des milliers d'heures, puis toutes ces heures là, j'aurais pas pu les mettre finalement dans les langues que j'avais déjà commencé à apprendre.

Donc c'est comme un peu un choix de vie de dire: Bon, j'accepte que finalement, je vais probablement pas l'apprendre, peut être plus tard quand je serai vieux, mais finalement je l'ai pas fait. Donc c'est ça, il faut faire des choix.

Natalie Amgott: Bon, c 'est ce qui m'est arrivé avec le mandarin aussi. Je me suis spécialisée, mais après l'université, j'avais pas vraiment l'occasion de l'utiliser. J'habitais en Floride, je passais beaucoup de temps au Québec, donc il y avait beaucoup d'Hispanophones, Francophones, mais pas trop de gens qui parlaient mandarin. J'avais une colloc avec qui je parlais un peu en chinois, mais après ça, je l'ai un peu laissé de côté,

Et maintenant j'avoue que les caractères je ne les reconnais plus presque plus. Mais j'aurais aimé me focaliser sur le mandarin oral, au lieu de de mettre l'emphase sur le mandarin écrit, mais c'était l'emphase à l'université. 

Et je crois que aussi pour les adultes qui apprennent une langue comme le français, parfois ils mettent tellement d'efforts, tellement de temps à lire et à écrire. Et oui, c'est important, surtout si on veut travailler en français, mais si ton objectif est vraiment de pouvoir   en français, je crois qu'il vaut mieux passer plus de temps à parler français. 

 Et donc c'est ça que j'aurais aimé,...j'aurais aimé faire ça avec le mandarin et maintenant je recommande à mes étudiants. Si ce n'est pas ton objectif d'écrire ni de lire en français ou si ce n'est pas ton objectif principal, pourquoi est-ce que tu passes tellement de temps à faire ça?

Frédéric: Oui, je suis d'accord avec toi: absolument, on améliore ce sur quoi on travaille finalement, donc absolument. Oui.

Natalie Amgott: J'ai vu que sur Instagram, je crois, tu parles du fait qu'au niveau avancé, si tu as un niveau avancé dans une langue, ça coûte autant que plusieurs langues à un niveau intermédiaire. Est-ce que tu peux élaborer un peu, expliquer ce que ça signifie concrètement pour quelqu'un qui vise le B1 ou le C1 en français ou une langue similaire de la même famille?

Frédéric: Oui, bien, premièrement, je veux dire que, récemment j'ai décidé que j'arrêterais d'utiliser les niveaux comme B un, C un, etc. Donc, ça veut pas dire que oui, je reconnais leur importance à des fins d'immigration ou de tests pour entrer, par exemple, certains programmes d'études ou de travail. Mais pour les apprenants, je trouve que c'est plus un frein à l'apprentissage d'essayer de conceptualiser ce que représente chaque niveau, puis d'essayer de les atteindre, donc je suis en train d'écrire une newsletter sur ce sujet là.

Natalie Amgott: Chouette.

Frédéric: Oui, puis, mais finalement je trouve, moi en tout cas, on n'est pas… Vous n'êtes pas obligé d'être d'accord avec moi, mais je trouve que c'est plus un frein à mon apprentissage et à celui de mes élèves, donc je pense plus en fonction de niveau, mais on peut quand même dire qu'il y a des niveaux comme grosso modo intermédiaire, avancé.

Donc je pense que ce qui fait qu'un niveau devient vraiment difficile à atteindre, c'est à cause de la rareté du vocabulaire.

Et ben  je donne un exemple: une personne éduquée va savoir des dizaines de milliers de mots dans sa langue maternelle, mais quand on utilise la langue en tant que langue étrangère, en tant que deuxième langue, on ne se rend pas compte à quel point il nous manque du vocabulaire. Mais ce vocabulaire là, finalement, est important, mais il survient dans une conversation ou dans un livre, peu importe ou dans un contexte de temps en temps.

Donc il faut vraiment passer beaucoup de temps pour qu'on puisse rencontrer ces mots-là assez souvent pour s'en rappeler finalement.

Donc c'est pour ça qu'à un moment donné les gens arrêtent de progresser parce qu'ils entendent une expression une fois, puis la prochaine fois qu'ils vont l'entendre, ça va être dans deux ans parce qu'ils passent pas assez de temps à lire, à parler. Ils ont jamais vécu dans un contexte d'immersion. 

Donc à cause de ça ça fait que d'arriver à un niveau vraiment avancé où on sent que les mots coulent de notre bouche, là on a une maîtrise du vocabulaire, on n'a pas seulement un choix de mots, mais on peut en choisir plein selon le contexte…

Ben, c'est difficile, je trouve que c'est presque inatteignable, à moins de mettre beaucoup d'efforts. 

Donc ce niveau-là bien, si mettons atteindre un niveau de base prendre deux ans, je pense qu'un niveau intermédiaire solide va prendre quatre ans, puis un niveau vraiment avancé va prendre huit ans mettons. J'exagère peut-être, mais en tout cas, je pense que l'idée est bonne. Donc finalement, avoir un niveau avancé de français comme le tien Natalie, c'est peut être l'équivalent de deux ou trois langues que tu pourrais apprendre à un niveau de base,  des langues européennes, disons, par exemple le suédois, le danois, le portugais. 

Donc, moi je préfère pas trop m'éparpiller. Cest sûr que c'est le fun d'apprendre d'autres langues, mais j'aime bien essayer d'approfondir les langues que je connais et surtout de garder mon niveau de pas le perdre. 

Donc c'est pour ça que je me suis arrêté à cinq langues étrangères là. Je trouve que c'est assez. Peut-être qu'un jour j'irai plus loin, mais c'est ça. Est ce que j'ai répondu à la question finalement?

Natalie Amgott: Oui, oui, bien sûr, oui, tu as bien répondu à la question. Et il y avait deux choses là-dedans que je voulais souligner. La première chose, c'est ce que tu as dit sur les niveaux, je trouve ça vraiment intéressant, et en fait, quand j'ai commencé Elevate French, j'évitais complètement d'utiliser les niveaux A1, B1, B2, etc, parce que, en fait, je suis complètement d'accord avec toi. 

Et mais pour moi, la raison, c'est plutôt que les tests standardisés, les examens standardisés, il y a tellement de problèmes là-dedans: que ce soit le SAT le fameux SAT aux États-Unis pour entrer à l'université, le Bac en France, ou le Delf ou le Dalf au niveau C1/C2. Parce que, justement, par exemple, au niveau B1, je crois que tu pourrais avoir cinq points dans une catégorie…et si tu as assez de points dans les autres catégories, tu pourrais toujours avoir le niveau B1.

Donc si tu es un peu nul en compréhension orale, mais tu peux bien écrire et bien lire, tu aurais le niveau. Est-ce que c'est bien? Je sais pas, mais ça dépend de tes objectifs, de ce qu'on va faire avec ce certificat de B1.

Mais si on va entrer dans un espace de travail où il y a une attente à ce qu'on écoute et on réponde en français tout le temps, ça va être un problème si on n'a pas réussi la partie de compréhension orale. Il y a beaucoup de problèmes avec ces examens

Alors tout à fait, j'apprécie, j'utilise les niveaux parce que mes étudiants se voient là-dedans. “Ok, je crois que j'ai ce niveau-ci ou ça..”

Et je crois que ça pourrait être utile pour viser la prochaine étape: Ok, qu'est ce que je suis capable de faire, qu'est-ce que je vais apprendre. Mais les examens ouais, c'est problématique.

Frédéric: Oui, je suis d'accord, oui, mais c'est surtout…des fois les élèves vont dire, je vise un niveau C un, par exemple, mais ils n'ont pas vraiment défini ce que ça veut dire un niveau C un, ils veulent juste comme avoir le niveau C un parce que c'est le prochain niveau.

Donc je préfère être un peu plus concret, comme si c'est c'est quoi tes besoins. Qu'est ce que tu essaies d'améliorer, puis qu'est ce que ça représente pour toi, le prochain niveau que tu essaies d'atteindre? 

Ben donc en tout cas, moi, je pense, j'ai même pas fait de test officiels pour, mettons les langues que je parle, parce que j'en ai jamais eu besoin à des fins d'immigration ou quoi que ce soit.

Donc c'est sûr que j'ai fait des tests en ligne et tout ça, mais rien d'officiel. Et donc je sais, à peu près c'est quoi…quelles sont mes capacités dans une langue et je pense que ça me suffit.

Natalie Amgott: Oui, oui, justement. Donc tu disais justement que parfois, il faut savoir quand on veut laisser de côté une langue afin de pouvoir se focaliser sur une autre langue. Je crois que c'est aussi une comparaison que je ferais avec des hobbies, par exemple.

J'ai des élèves qui me disent parfois: Ah, j'ai pas le temps de jongler le golf, l'apprentissage du français, l'entraînement pour le marathon et tout ça. Et je leur dis: C'est comme un travail complet que tu fais avec tous ces hobbies, et parfois c'est vraiment ce qu'il faut, c'est de choisir ce qui est le plus important pour toi.

Pas qu'un seul hobby, mais d'en choisir quelques-uns et on peut toujours retourner aux autres le mois prochain ou dans le futur.


Frédéric: Oui, et puis il y a une différence entre l'apprentissage intensif et la pratique, donc on peut toujours pratiquer un peu pour ne pas perdre son niveau, comme on peut marcher ou faire un petit peu de sport pour garder sa forme, mais sans vraiment chercher à l'améliorer, comme on ferait dans un entraînement pour un demi marathon, par exemple.

Puis quand on a des périodes d'apprentissage intensif, bien, c'est là qu'on fait des progrès.

Donc moi, je distingue les deux périodes. Je vais pas me couper d'une langue complètement juste parce que je suis en train d'essayer d'améliorer une autre langue, mais c'est juste que je peux juste me concentrer sur une langue à la fois en ce qui concerne l'apprentissage intensif. Donc, chercher  vraiment à activement m'améliorer.


Natalie Amgott: Donc justement comment est-ce que tu gères ton apprentissage au quotidien? Est-ce que tu te focalises sur une langue à la fois? Par exemple, maintenant en novembre de 2025, c’est quoi ton emploi du temps de langues, de l'apprentissage des langues?

Frédéric: Bien, je dirais, comme comme tous les polyglottes là, je le fais très mal, donc autrement dit, je n'ai jamais trouvé la formule idéale. J'ai essayé toutes sortes de formules, mais finalement je pense que la seule chose qui fonctionne, c'est de les pratiquer de façon séquentielle. Pour ce qui est, comme je disais, de l'apprentissage intensif, donc je n'arrive pas à pratiquer deux langues en même temps au même niveau, comme de façon égale. 

Ce que je fais, par exemple en ce moment, l'espagnol, c'est comme ma langue principale parce que je le pratique beaucoup, puis j'ai commencé à lire beaucoup en espagnol. Donc quand je lis beaucoup dans une langue, j'ai l'impression que je fais vraiment des progrès. Parce que là, j'apprends plein de mots, puis en plus, je les utilise dans mes conversations en espagnol.

Mais ça ne m'empêche pas de pratiquer un peu les autres langues en même temps, c'est juste que c'est plus passif.

Par exemple, l'allemand, je n'ai pas trop d'occasions de le pratiquer. Mais un truc que j'utilise, c'est que quand je regarde des séries, ce que je fais pas beaucoup là, mais mettons, j'aime ça regarder un épisode d'une série et je le mets en allemand avec les sous titres en allemand, si je peux. ok, donc je fais ça à temps perdu.

Puis c'est comme quelque chose qui serait peut être une perte de temps bien, je le transforme en quelque chose de légèrement positif pour garder mon allemand. C'est sûr que je vais pas vraiment m'améliorer beaucoup avec ça, mais ça m'empêche de le perdre. Ou peut-être que je pourrais écouter un podcast en portugais, quelque chose comme ça. Mais je me concentre sur une langue à la fois. 

Sauf que ce que je me suis rendu compte, c'est que je n'arrive pas vraiment à créer un plan pour ça, comme j'ai déjà essayé de dire: Ok là, comme tu disais le mois de novembre, je vais me concentrer sur une langue, ensuite, ça va être une autre langue, j'y vais plus comme au feeling, comme on dit en bon québécois. C'est-à-dire que j'y vais selon la passion du moment, ok. 

Par exemple, si on a un voyage de prévu, dans deux mois, vous venez au Québec, ben là, ça peut être une source de motivation pour vraiment essayer d'améliorer votre français pendant cette période-là. 

Si vous avez un autre objectif, ça peut être une autre langue qui va prendre le dessus à ce moment-là, donc c'est ce que j'essaie de faire là, j'essaie de me concentrer sur une langue principalement sans exclure les autres langues.

Et en gros, je vois un peu la lecture intensive comme mon apprentissage intensif, en plus de la conversation, puis les autres trucs que je fais, mettons regarder/juste écouter des podcasts ou des chaînes Youtube, ça, c'est plus du passif, donc ça aide un peu, mais pas tant que ça là, mais c'est quand même une petite pratique.

Natalie Amgott: C'est drôle, tu as commencé à répondre à cette question en disant comme tous les polyglottes, je le fais mal, mais je crois que tu le fais très bien, tu as, tu as une sorte de système, bien que ce soit pas un calendrier. Et je crois que là, c'est le problème, parce que parfois moi aussi j'aimerais bien pouvoir avoir un calendrier Okay, ce mois ci, je me focalise sur l'italien et puis sur l'espagnol, mais la vie est pas comme ça. 

Et puis comme tu as dit, si on a un voyage prévu, ou si on est au milieu d'un roman en espagnol, je ne vais pas laisser ça de côté afin de pouvoir commencer quelque chose en italien.

Alors oui, pour moi aussi je crois que c'est comme tu disais plutôt: C'est comme des vagues.

Frédéric: Ouais ouais.

Natalie Amgott: Il y a une vague principale, c'est la langue que tu étudies en ce moment où tu mets le plus d'efforts. Et puis il y a les petites vagues en arrière fond où tu écoutes des podcasts dans d'autres langues où tu regardes une série ou faire des choses peut être plus passives.

Et je crois que bon de tous les polyglottes que je connais, c'est un peu comme ça que ça se fait, il faut accepter que les langues comme tu disais au début, ce n'est pas un parcours linéaire et que aujourd'hui peut-être que tu te débrouilles  vraiment bien en espagnol, mais si tu te focalises pendant six mois sur l'allemand peut-être, que tu n'arriverais pas à utiliser l'espagnol d'une manière super facile, ça dépend de.

Frédéric: Oui, ça, c'est certain, mais quand je disais que je l'ai mal fait, ben je regarde comme tout mon parcours là, de toute ma vie.

Parce que, à un moment donné, j'ai arrêté de parler espagnol pendant plusieurs années, comme donc j'ai vraiment juste arrêté de le parler, puis encore pire pour le portugais. Je pense que j'ai arrêté de le parler pendant 15 ans.

Mais j'avais quand même passé deux ans à l'apprendre de façon assez intensive dans la vingtaine, puis ensuite j'ai recommencé des années plus tard, donc c'est ce que je veux dire là là, ça semble équilibrer ce que je fais, mais ça n'a pas toujours été comme ça.


Natalie Amgott: Ouais, ouais, mais il faut aussi jongler d'autres responsabilités de la famille, de la santé, des études, du travail et donc dans un monde idéal.

J'ai une étudiante qui m'a dit l'autre journée si elle gagnait à la loto, elle serait étudiante de langue pour la vie. Et je me suis dit: Waouh, c'est vraiment ce serait la meilleure chose pour moi de pouvoir qu'étudier les langues toute la journée et là, j'aurais un calendrier, un système si c'était tout ce que je faisais, mais c'est pas comme ça.

Frédéric: Exactement exactement ça.

 

Natalie Amgott: Bon et pour finir, si quelqu'un voulait apprendre une langue particulièrement difficile, comme l'allemand pour toi ou comme les autres langues comme le russe, l'arabe ou le chinois dont on a parlé, quelle stratégie est-ce que tu recommanderais pour ces langues-là.


Frédéric: Ben, je recommanderais de suivre des cours plus structurés comme des cours plus traditionnels.

Parce que je pense que pour une langue difficile, ce qu'on appelle le compréhensible input ou juste l'idée avec d'apprendre du contenu là, écouter des balados, lire et tout ça ça ne sera pas suffisant.

Donc, moi, ça m'a vraiment aidé pour l'allemand de suivre les cours de l'institut Goethe, qui est un institut qui offre des cours dans plein de pays, des cours d'allemand et de culture allemande. Puis ils ont vraiment un programme super structuré. Là, on passe vraiment au travers de niveaux là, puis même chaque niveau est séparé en catégories de A1.1, A1.2. Et ça continue comme ça

Et j'ai passé au travers de quasiment tout le programme là, mais ça m'a pris des années pour le faire, j'ai pas fait comme de façon consécutive. Mais ça m'a vraiment aidé, donc c'est pas la seule chose que j'ai faite, je pense, si j'avais juste fait ça ça n'aurait pas été suffisant.

Mais je pense que ça m'a aidé de le faire parce qu'il y a des choses qui sont juste difficiles à apprendre par soi-même, comme on parlait des caractères chinois ou juste des déclinaisons dans les langues slaves, ces trucs là, donc je pense, si on n'est pas forcé de les faire dans un environnement plus académique, ça va être difficile de juste les apprendre comme par osmose. Donc surtout à un âge adulte. Donc je pense qu'il faut, il faut faire le comprensible input, mais il faut aussi des cours plus structurés, de type universitaire ou ce genre là. 

Donc il faut aussi avoir des attentes réalistes, prendre son temps, ok, faire des pauses de temps en temps et revenir, mais je pense que les cours en groupe plus traditionnel, ça va aider pour les langues plus difficiles.

Natalie Amgott: C'est une excellente astuce, une bonne idée aussi d'avoir des attentes plus raisonnables aussi. Et je crois que là, c'était ce que j'avais pas à l'âge de 20 ans 22 ans avec le chinois. Je pensais: je mets tellement d'efforts aux études de chinois. Pourquoi est-ce que je ne fais pas autant de progrès qu'avec le français et l'espagnol? Mais justement, comme on disait, ce sont des langues différentes.

Et j'aurais aimé que quelqu'un me dise à ce moment là, c'est normal, t'inquiète pas, mais c'était pas le cas, alors peut-être que je serais prof de mandarin si quelqu'un m'avait dit ça, mais non, je suis très contente d'être prof de français, et peut-être qu'un jour à la retraite, je reprendrais le mandarin.

Frédéric: Oui, c'est ça que je me dis pour les langues que j'ai abandonnées là, que j'ai mis de côté peut être, j'aurai le temps à la retraite, de les apprendre.

Natalie: Le vieux bucket list.

Frédéric: Exactement. Oui.

Natalie Amgott: Merci beaucoup d'être venu Frédéric et si le monde, si nos écouteurs veulent te retrouver, comment est-ce qu'ils peuvent te retrouver?

Frédéric: Ben sur mon site Substack FrenchwithFrédéric.com ou juste cherchez sur Substack French with Frederic - Vous allez le trouver.

Natalie Amgott: Super, je vais le mettre dans les notes de cet épisode.

Frédéric: Merci Natalie, merci pour l'invitation.

Natalie Amgott: De rien, à la prochaine.


Wow, I always have a million things I want to do differently after chatting with Frédéric about language learning. I love how he always brings back his emphasis on reading for vocabulary acquisition. He talked about how that can really be the difference between an intermediate learner and someone who’s more advanced.


My other big takeaway was that we don’t need to feel so stressed about doing all the things. Oui, Frédéric is a polyglot, but he’s also come and gone from different languages over time and admits that it’s okay to select a few languages to focus on - and that the more languages you select, the more you might be sacrificing proficiency in another language. So if your #1 goal is to speak French at a very advanced level, with beautiful nuances and a varied vocabulary, maybe your goal isn’t to learn another additional languages and that’s TOTALLY okay and indeed, maybe even recommended if language learning isn’t your number 1 passion in life like it is for Frédéric and me! 

And finally, it was refreshing how Frédéric pointed out that it will take you longer to learn a language the more that it differs from your first language. If you’re curious to know more about the category of difficulty for Anglophones, the US State Department has 4 categories, which we briefly referred to. They say that Category 1 is languages closely related to English, which are the easiest for Anglophones to learn (Danish, Dutch, French, Italian, Norwegian, Portuguese, Romanian, Spanish, and Swedish). Category 2 of difficulty includes German, Indonesian, Malay and Swahili. Category 3 is defined as languages with significant linguistic or cultural differences from English and includes tons of languages, including Finnish, Farsi, Russian, Turkish, and Vietnamese.

Finally, the most difficult languages for English native speakers to learn are Arabic, Chinese, Japanese, and Korean. So when the going gets tough with French, because learning French IS tough, maybe be glad you’re learning a language that has the same alphabet as English. It means you’re communicating much more quickly than if you had started with Japanese, for example. 

Enfin, my challenge for you today is to sit down and think : How could you make your French learning just a little more structured? How could you add in just one additional hour, just 60 more minutes of French learning this week? Because putting in the time really will yield the results. I want to hear from you with how you’re going to make your French learning more structured and I’m here to keep you accountable. Here’s what I’d like you to do: Write down how you’re going to “find” one more hour a week for French (that’s 52 more hours a year - it adds up!). Are you going to make sure you get your 60 mins each week (it doesn’t have to be in the same day) before you’re allowed to scroll ? Or are you going to wake up 30 minutes earlier twice a week? Whatever it is, write it down in your calendar, in a notebook. Then, take a picture of it and post it on your IG stories or send it to me in DM - I’m just @elevatefrench on IG and FB. That way, I’ll cheer you on and hold you accountable - I’ll check in with you to make sure you’re keeping your promise to yourself !


And if you feel like “Wow, that was a LOT to take in EN FRANÇAIS!” I get it! Click the little down arrow to download this episode, then check out the transcript and listen again to see what you might have missed and to start incorporating any new vocabulary you learned from today’s conversation.


As always, it’s an honour to be your French teacher. Bonne continuation, et à la prochaine!