Let’s Speak French!
with Dr. Natalie Amgott
#37: Is Québec French Real French? Saint-Jean Baptiste + “Moving Day” Explained
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Episode 37 Transcript
Bonne Saint-Jean, mon ami.e! The day this episode drops, le 24 juin, is the fête de Saint Jean Baptiste. What’s that mean? Well literally it’s Saint Jean’s day, but it’s also known as the “National” holiday of Québec.
Even if you’re not listening to this on June 24, though, this episode is chock full of useful information for la vie au Québec.
If you haven’t spent much time in Québec or Canada, you might be thinking…wait what? Isn’t Québec part of Canada? Why do they have a separate “National” holiday?
Québec is definitely part of Canada. But there have been various separatists attempts and without getting into that whole exciting history, I’ll simplify by saying Québec celebrates itself one week before Canada Day (le 1er juillet). And because Québec is a little salty about the ROC (rest of Canada), July 1 doesn’t really get celebrated the same way. June 24 is definitely a bigger deal than July 1 in Québec. To the extent that July 1 has been renamed “moving day” (la fête du déménagement), since this is when most leases start and stop. Out of all the days Québec could have chosen to dedicate to moving, I find it fun that they picked July 1st to show their “Je me souviens” attitude.
In honour of Saint Jean Baptiste, I’m bringing you 10 essential phrases and concepts you need to know for life in Québec. Whether you plan to visit, live, or work there, you’ll need to know these concepts and phrases that set Québec apart from other French-speaking regions.
We’ll start with two grammatical concepts and then we’ll see 8 expressions that are useful for la vie au Québec.
And if you’re new, bienvenue! We always an intro en anglais and then I do the meat of the lesson en français. And you can follow along with the transcript. Or if you’re like my students, you can try to listen first on your own, and then go back to the transcript, which is always in the transcript. Alors, bienvenue!
Et on va commencer avec un peu de grammaire. Oui! Des concepts linguistiques pour la grammaire du français québécois.
Comme vous le savez, le français du Québec et le français de France sont très similaires, mais il y a quand même très similaires au niveau de grammaire, mais il y a deux grandes différences de grammaire.
Au Québec, on aime ajouter le mot ‘autres’ aux pronoms pluriels. Par exemple:
Nous autres
Vous autres
Eux autres
Quelle est la différence entre EUX et EUX AUTRES? C’est un peu comme “those guys” et c’est une manière de distinguer des groupes. Par exemple:
Ce samedi on fait un barbecue chez nous. Vous autres, vous faites quoi?
Oui? Donc c’est comme ça. Tu peux utiliser simplement “nous, vous, eux,” mais si tu ajoutes “autres,” ça devient encore plus québécois.
Nous autres, vous autres, eux autres
2. Puis on a le -TU qu’on utilise comme question. Ce n’est pas le TU comme TOI. Ça n’a aucune relation au TU comme TOI.
On peut ajouter pour poser une question. Et attention, on met un tiret et puis tu. So we put a hyphen and then “tu” pour poser une question.
Par exemple: ça va-tu?
Au lieu de ça va?
Mais ce n’est pas seulement pour parler à TOI. C’est aussi utilisé au troisième personne et deuxième personne. Qu’est-ce que ça veut dire? Écoute bien.
On va-tu à la fête? = Est-ce qu’on va à la fête?
On ne parle pas à “TU” mais plutôt à “ON,” à “NOUS.” On va-tu à la fête?
Are we going to the party?
Est-ce qu’on va à la fête? On peut dire aussi.
Mais si on veut dire “On va à la fête?” avec un sens plus québécois, on ajoute le particule -tu?
Un autre exemple:
Ils sont-tu là? = Est-ce qu’ils sont là?
Ou, “Ils sont-tu là?”
Le “TU” ce n’est pas “TOI” dans ce contexte.
Le “TU” n’a aucune relation à la personne de qui ou à qui on parle. C’est un particule interrogatif, un peu comme est-ce que.
Vous le comprenez-tu?
On le met après le verbe. Tu peux aussi poser des questions avec EST-CE que ou inversion ou intonation, comme tu sais déjà faire. Mais tu entendras également des questions avec la particule TU.
D’accord, donc ça c’était deux aspects de grammaire qui sont un peu différents, un peu particuliers dans le français québécois.
Maintenant voyons 8 expressions typiques du français québécois.
3. Jaser: parler, bavarder
J’aime bien jaser avec ma meilleure amie à la fin d’une longue semaine.
4. La gang: (assez informel). C’est comme “you guys”
Ça va la gang?
5. C’est pas pire.
Mon père d’accueil le disait tout le temps quand j’habitais à Chicoutimi. C’est pas pire = ce n’est pas mal. Ça veut dire que c’est bon!
On peut aussi dire, c’est pas si pire. → C’est assez bon. C’est pas mal.
C’est pas pire, c’est pas si pire pour décrire des restaurants, pour décrire ta semaine. C’est pas pire, hein?
6. Pas pantoute.
Attention, je t’enseigne des phrases que les vrais personnes québécoises disent dans la conversation. Donc ce n’est pas quelque chose que tu vas écrire dans une rédaction formelle, mais ce sont des phrases que tu vas dire à tes collègues, à tes amis, au Québec.
Pas pantoute.
Ça veut dire pas du tout.
Tu aimes les choux de Brussels? Non, pas pantoute!
7. Mon chum et ma blonde
Mon chum = mon petit ami, mon amoureux, ou même mon conjoint, mon mari.
Ma blonde = ma petite amie/ma copine, ma conjointe. Oui, même si elle est pas blonde, on dit “ma blonde”!
8. C’est correct.
Il y a beaucoup de sens ici, mais en général, ça ne veut pas dire “it is correct.”
En général, ça veut dire “fine.”
Si tu te blesses, on peut te dire “Vous êtes correct?” Et tu peux répondre, oui c’est correct.
Si quelqu’un te demande: Tu aimes ce restaurant? Tu peux répondre “C’était correct.” Ça veut dire “It was okay. It was fine.” Correct. Oui? C’était correct.
9. Le char
Et puis on a un autre mot. Et je sais qu’il y a beaucoup de ces mots qui sont aussi utilisés en français acadien. Mais comme je suis pas experte en français acadien, je vais juste te que je sais que ces phrases s’utilisent au Québec. Et parfois aussi au Canada en dehors du Québec.
Alors on a une autre phrase très utile: Le char.
C’est l’auto. La voiture. On peut dire l’auto, la voiture, ou le char. En France, on dit pas “le char,” hein.
10. Le stationnement.
En France on dit “le parking.” Et ça marche au Québec. Mais en général, on stationne le char dans le stationnement. Oui, c’est un verbe aussi: Je stationne le char. Voilà.
11. Je me souviens.
C’est ce qui est écrit sur les plaques d’immatriculation. Ça veut dire littéralement: I remember. DE quoi est-ce qu’on se souvient? Ça c’est la question qui vaut mille dollars! On se souvient des racines françaises, de la langue française, ou peut-être de l’histoire autochtone de cette région.
Ça dépend d’à qui tu poses la question. Je me souviens.
Un dernier concept aujourd’hui, un concept
La tourtière.
C’est une tarte à la viande qui est un plat traditionnel au Québec. Donc tu connais déjà la poutine, et oui ça se mange au Québec. Mais la tourtière c’est un plat un peu plus difficile à faire. C’est fait avec du porc, du boeuf, de la cannelle, des girofles, et parfois des patates selon la région.
Ça y est, la gang! Non, mais vraiment. Tu es prêt.e pour un premier voyage au Québec avec ses 10 expressions. Il y en a tellement! Mais ces premières expressions t’aideront à comprendre le français québécois.
Et voilà. So often I hear things like “Québec French isn’t real French,” or other harmful comments. C’est pas vrai. Every single variety of French is real, valid, and valuable. And I’ll sing it from the rooftops however long I need to!
Whether that’s French spoken in Montreal, Paris, Dakar, Moncton, ou Point-à-Pitre. Each variety of French has its own rich culture and set of guiding linguistic rules, such as pronunciation, lexicon (AKA vocabulary), or even grammatical differences like what you learned today about the TU particle and the nous autres, eux autres.
I know that you’re not doing this, because you’re listening to this! But so that you can tell your friends if they ever criticize any variety of French or of English for that matter.
Poo-pooing other language varieties is part of what we linguists call a standard language ideology or even a monolingual language ideology, where speaking one language and only one language is put on a pedestal and is used to judge speakers of other languages or varieties. The truth is that no one language variety is inherently better than any other. The English spoken in London isn’t any better than the English spoken in Sydney or Toronto. And the French spoken in Toulouse isn’t any better or worse than the French spoken in Tadoussac, au nord du Québec.
I just happen to specialize in French from Québec and French from France (specifically Paris), since I’ve spent a lot of time in both places. And I did my research on French in Québec. But that doesn’t make those types of French any “better.”
And this Saint Jean Baptiste Day, where the theme is “Je me souviens,” I’ll leave you with another thought. Do you have an accent in your first language?
Mais oui! We all have accents in every language that we speak, even our first language. It’s that harmful “standard language ideology” that tells that certain people don’t have accents, like maybe certain people on the news. C’est pas vrai! Standard language ideology is anchored in societal and cultural and financial biases.
So the next time someone tries to tell you that you have an accent in French (or in any language), you can tell them that they too have an accent. We all have accents in the languages we speak, even our first language, and that’s what makes our everyday communication so beautiful and miraculous. And honestly it’s why I’m doing what I’m doing here today!
I’ll step off my linguist soap box because if you’re still here, you get it, hein?
En tout cas, bonne Saint-Jean! And if you’re celebrating Canada Day too, bonne fête nationale!
As always, it’s an honour to be your French teacher. Bonne continuation et à la prochaine!